Le stress est une acquisition remarquable de l’évolution qui assure la survie individuelle.
Le stress est lié à une menace potentielle sur le territoire nécessaire pour la survie de l'espèce et de l’individu.
De nos jours, le stress est rarement un mécanisme de survie.
Cependant, les stratégies instinctives de survie mises en place sont restées les mêmes (les hormones de stress sont les mêmes)
Toute source de stress est considérée comme une menace et malheureusement notre système de survie ne fait pas la différence entre un événement tragique ou banal.
Il réagit comme si c’était une question de vie ou de mort.
Le bruit, même subliminal, entraine une mobilisation de la vigilance via la noradrénaline du locus coeruleus (au cœur du cerveau pulsionnel, dit "reptilien").
Mais la vigilance ne sert à rien sans une mobilisation de l'ensemble du corps afin de pouvoir donner une réponse concrète à une menace (qu'elle soit réelle ou non).
Pour ce faire les glandes surrénales émettent aussi de la noradrénaline.
Cette hormone va libérer l’énergie nécessaire pour faire face à la situation d’urgence : augmentation de la glycémie, libération des acides gras circulants, bronchodilatation pour permettre une consommation d'oxygène supérieure, accélération du rythme cardiaque pour délivrer plus vite calories et oxygène aux muscles.
La réponse adaptative de la noradrénaline est soutenue par une deuxième hormone, le cortisol (l’hormone anti-stress).
Le cortisol provoque une hyperglycémie en libérant le sucre stocké dans les réserves de l’organisme afin de donner de l’énergie au cerveau et aux muscles.
Le stock de glucides étant vite consommé, il va ensuite transformer le gras en sucre afin de soutenir l’action de la noradrénaline et de donner de l’énergie.
En cas d’activation de la noradrénaline et du cortisol, le système immunitaire est mis en pause, l’activité des globules blancs est diminuée, ce qui nous rend plus vulnérable aux infections virales (rhume) ou bactériennes.
Une fois la situation stressante terminée, l’organisme tente de retrouver son état habituel.
Pour ce faire, la noradrénaline stoppe son action. Le cortisol quant à lui continue son action en envoyant un message au cerveau de faim afin de compenser la perte d’énergie que le corps vient de subir. Il provoque une hypoglycémie, ce sont les fringales, l’envie de sucre post-stress.
Ce mécanisme sert à reconstituer les réserves de graisses et de sucres qui ont été utilisées.
Le corps est dès lors préparé à une nouvelle situation de stress.
Ces fluctuations répétées de taux de cortisol provoquent hypoglycémie et fringales à répétition, et favorisent le stockage des graisses au niveau abdominal, ce qui constitue un risque pour la santé. Il existe donc un lien étroit entre stress et glycémie, et entre stress et prise de poids !
Le stress devient néfaste lorsqu’il est chronique et affecte notre mode de vie.
L’accumulation de petits stress quotidiens finit par nous épuiser.
Par ailleurs, le stress consomme beaucoup d’énergie.
En cas de stress répétés, les hormones de stress sont élevées de manière quasi constante et l’organisme n’a pas le temps de récupérer (de recharger ses batteries) entre chaque épisode de stress.
A force de tirer sur la corde, les glandes surrénales qui sécrètent la noradrénaline et le cortisol finissent par s’épuiser : le cortisol s’effondre et une fatigue chronique s’installe. C’est la voie qui peut mener au burn-out.
De plus, cette surexposition au stress chronique conduite à adopter des comportements de compensation qui mènent à de mauvaises habitudes alimentaires (grignotage) ou à la prise de médicaments, de stimulants tels que la caféine.
Vous stockez et épuisez votre métabolisme ! Le stress affecte notre santé : dépression, hypertension, immunité basse, fatigue chronique, prise de poids, troubles de la digestion (ballonnements, reflux, mauvaise digestion des protéines)
Comment apprivoiser ce stress qui nous rend malades ?
De nombreuses techniques permettent de mieux gérer notre équilibre émotionnel (méditation, cohérence cardiaque,…)
Le plus souvent, il faudra compléter ces techniques par des compléments alimentaires ainsi que par la phytothérapie.
Ils peuvent réellement faire la différence.
En premier lieu, le magnésium.
Le stress chronique entraine une perte de magnésium alors que celui permet justement de mieux résister au stress.
C’est un cercle vicieux : plus on stress, plus on perd du magnésium et moins on supporte le stress !
Un déficit en magnésium entraine donc une hyperréactivité au stress.
Où trouve-t-on du magnésium ?
Ensuite, il faut s’assurer d’un apport suffisant en Oméga 3.
Les vitamines du groupe B et la vitamine D (lien étroit entre leur déficit et dépression) contribuent grandement à l’équilibre émotionnel.
Le stress n’est nullement une fatalité, voici des conseils pour l’apprivoiser
- Apprendre à ralentir
- Ne pas être trop perfectionniste (cela engendre des déceptions, des frustrations)
- Voir tout ce qui a déjà été accompli plutôt que tout ce qu’il y a encore à faire
- Apprendre à dire non
- S’accorder une place pour la détente
- Faire de l’exercice si possible dans la nature
- Identifier ses émotions et les ajuster. Observez comment vous vous sentez. Accepter ses émotions sans jugement et arrêter de se sentir coupable.
- Oubliez les régimes et adoptez une alimentation anti-inflammatoire
- Optez pour un petit-déjeuner protéiné
- Manger léger le soir (souper végétarien)
- Méditez, soyez présent à chaque situation.
- Pratiquez la cohérence cardiaque le plus régulièrement possible. C’est un anti-stress efficace
- Adoptez un cycle de sommeil régulier, le cortisol est naturellement produit pendant le sommeil
- Et surtout, n’oubliez pas de rire tous les jours !
Les informations de cet article sont publiées à titre purement informatif et ne peuvent être considérées comme des conseils médicaux personnalisés. Ceci n’est pas une ordonnance. Aucun traitement ne devrait être entrepris en se basant uniquement sur le contenu de cet article, et il est fortement recommandé au lecteur de consulter son médecin.
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